dogue

Dogue

Arthur, Émile Bellenger était mécanicien tourneur-fraiseur. Il a vécu l'essentiel de sa vie au cours de la première moitié du XXème siècle. C'était le front populaire, les premiers congés payés en camping, les Renault « dauphine », les maillots de bain à rayures et la gomina qui tient les cheveux des beaux gosses tirés en arrière.
Il était de Puteaux, pas le Puteaux de maintenant, celui d'avant, celui des ouvriers des usines de la ceinture parisienne. Il était militant syndical et "membre du parti" comme on disait à l'époque. Du coup, en 40, il a été arrêté et interné à fort Barraux, avec d'autres communistes.
En 42 il est libéré, et peut retrouver sa femme, sa fille et ses potes, enfin ceux qui sont passés à travers les mailles de Vichy.
Dès 45 Il quitte l'usine et dirige les premiers patronages et maisons de jeunes de Nanterre, anime les premières « colos » de l'après-guerre.
Arthur, Émile Bellenger était mon grand-père maternel, et, aussi loin que je me souvienne, il a toujours eu un couteau pliant sur lui.
J'ai recréé ce couteau plutôt plat, c'est le Dogue. Une lame assez épaisse et large aux lignes arrondies, un manche tantôt rond, tantôt anguleux. Il est sur le modèle du « bouledogue », le couteau-outil des dockers et des ouvriers des années 30. Parfaitement adapté au système à ressort, avec ou sans mitres, il accueille facilement une deuxième lame plus courte, un poinçon ou un tire-bouchon. Côté manche, tout lui va, y compris le métal.





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