el vago

EL Vago

Comme tout le monde, j'ai eu 2 grands-pères. J'ai décidé de leurs dédier à chacun une de mes créations. Il faut dire qu'à leur époque, tout le monde avait un couteau dans la poche. En tout cas, les ouvriers et les  paysans, c'est sûr.
Si Arthur Bellenger était ouvrier (voir le modèle « dogue »), Martin Sanchez était paysan. Enfin au début.
Né en Andalousie fin 1800 dans une famille d'agriculteur, il a commencé à travailler aux champs dès le plus jeune âge. Puis en grandissant il a loué sa force de travail, là ou l'on voulait bien l'employer.
Alors, avec une poignée de frères et cousins, il a pris un bateau pour l'Algérie, où il a trimé pour une misère comme ouvrier agricole pour les riches propriétaires terriens. Il y a rencontré Dolorès, avec qui il s'est marié.
Au gré des employeurs, corvéables à merci, les Sanchez ont fait des allers-retours entre la France, l'Espagne et l'Algérie.
Et puis un beau jour, ils ont entendu parler de « Conica » cette carrière de granit en Normandie, et du propriétaire qui cherchait des durs à la tâche pour l'exploiter. Ils ont repris la route et de paysan, Martin est devenu carrier, casseur de cailloux.
Le travail était dur mais ne manquait pas, alors ils sont restés.
En espagnol « El Vago », est le diminutif de « vagabundo », le vagabond, anciennement au sens noble du terme, celui qui est sur les routes.
Mais le mot se traduit en fonction du contexte, et il peut vouloir dire aussi « paresseux » ! Un comble pour quelqu'un qui a tant trimé !
Le couteau que j'ai imaginé ne ressemble pas au canif de mon grand-père, il ressemble à mon grand père lui-même : longiligne, fin, simple, sobre et élégant. Il s’inspire de la navaja andalouse du 18ème siècle.
Sa lame courbe et pointue, son aspect élancé et son manche recourbé s’adaptent à tous les types de montage, ressort, piémontais, 2 clous. Le montage en piémontais bénéficiera d’une lentille forgée en spirale qui pourra au choix « se poser » sur le dos du manche, ou s’y incruster.





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